Dans la vie avoir un toit au dessus de sa tête est la chose la plus importante, être propriétaire arrive en second dans les priorités. A Djibouti, être propriétaire ne faisait pas partie des priorités dans l'esprit des jeunes couples ni celui de leurs aînés. D'ailleurs c'est ce que nous reprochait nos voisins, ils nous surnommaient gentillement " les gaspilleurs". Car le salaire moyen d'un fonctionnaire là-bas est trois fois moins qu'ici mais néanmoins cela ne les empêche pas d'habiter chacun une maison qui lui appartient. Bien sûr chez eux la vie est beaucoup moins chère, peut-on seulement expliquer par ce seul aspect ?

Les maisons n'ont ni la même taille, ni la même forme, ni les mêmes matériaux de construction. Les plus pauvres vivent dans des maisons en tôles ondulées et en planches, pour ce qui est de la taille, elle ne correspond aucunement au nombre d'habitant. La classe moyenne a le privilège d'avoir des constructions en brique et/ou en tôles ondulées pour l'étage. Géographiquement, elle a le choix d'habiter où elle veut (dans un quartier ou dans une cité). Pour les plus aisés c'est une autre question. La maison peut se composer d'une minuscule pièce en planches ou en tôles ondulées, ou être une habitation avec étage.

Les maisons en planches ou en tôles ondulées sont des habitations à titre provisoire. J'ai toujours pensé que cela était triste car la menace d'être expulsé à tout moment par l'Etat, plane au dessus des habitants. Peut-être aussi que cela veut dire que la pauvreté est provisoire et que ces gens-là ne vivront pas toujours dans ces maisons qui ne protègent de rien ni du froid ni de la chaleur. Une manière de dire que demain sera meilleur.

Les maisons

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